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LES PERSONNAGES :
3 femmes en guerre
« Les femmes du mont Ararat » sont principalement incarnées par trois combattantes : Zylan, Sorwin et Elif. Cette armée de femmes concentre plusieurs générations, rassemblant des expériences plurielles dans une guerre unique pour défendre des idées, un sexe et obtenir l'égalité. La participation des femmes dans la guerre entame autant qu'elle souligne la barrière du genre féminin. Ces femmes se battent pour la paix et un idéal de vie qui conjugue émancipation et autonomie. Elles ont pris les armes pour avoir la paix.
Ces femmes ont une forte résonance contemporaine. Elles font l'Histoire. Qui sont elles?
Zylan, 20 ans, vient d’Allemagne. Son nom de guerre est celui d’une femme kamikaze qui a fait exploser sa ceinture de TNT au milieu d’un défilé de soldats turcs. Zylan est une fanatique étrange, naïve, une jeune fille pas tout à fait femme, qui passe son temps à écrire des poèmes et dont les mots favoris sont « happiness » et « love ». C’est la seule du groupe à ne pas avoir de sang sur les mains, c’est sans doute pour cela que ses mots sonnent justes malgré son arme qui ne la quitte jamais.
Sorxwin, 23 ans, est originaire de Belfort. Elle a quitté le lycée à seize ans et a débarqué dans la guérilla en plein conflit fratricide avec les Kurdes irakiens. Son histoire est celle d’une fille d’immigrés, originaire des banlieues françaises, qui, un jour, a disparu. Encore imprégnée de la France, de ses copines de classe, de ses profs, mais aussi de la guerre, des hommes qu’elle a tués, et des éclats de bombes qu’elle porte encore sous la peau.
Elif, 36 ans est la plus âgée. Elle a passé dix ans dans les prisons turques. Entrée dans la guérilla à l’âge de quatorze ans, elle est une mémoire vivante pour ces femmes où les trentenaires sont rares, beaucoup ont été décimées dans les années 90. Elif commande le peloton. Toujours sérieuse, à l’écoute, c’est une mère qui n’a jamais eu d’autres enfants que ces femmes soldats, une femme qui n’a rien connu d’autre que les armes. Elle est sans doute, paradoxalement, la plus femme d’entre toutes. |
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